Lorsque nous subissons un changement non désiré dans notre vie, c’est d’abord le temps du déni. Comment faire pour traverser plus en douceur cette période de choc ?
Le déni
Ce petit poème japonais appelé haïku encapsule en quelques mots l’état d’esprit dans lequel je me suis sentie il y a quelques années de cela. C’était le jour de l’annonce du plan social concernant le service dans lequel je travaillais. CHOC. Je me sens assommée sur place ! Mon corps hagard reste là où il est assis. Une intense sensation de vide me cloue au sol. Mon esprit, lui, est perdu dans une profonde obscurité.
J’étais en état de sidération face à l’adversité qui s’abattait sur moi.
Avez-vous déjà ressenti cela suite à un événement qui vous tombe dessus alors que vous ne le souhaitiez pas ? Il y a fort à parier que oui ! Suite au choc, nous sommes d’abord dans un état de déni face à ce qui nous arrive. Alors comment faire pour avancer ?
3 suggestions pour adoucir la période de déni
- Se rassurer sur le fait qu’on est normal !
Lorsque nous subissons un changement non désiré, nous vivons d’abord une période de sidération et d’incompréhension : « Ce n’est pas possible ! », « Pourquoi moi ? », « Pas ça ! », « Pas maintenant! »…
Dans cette période de choc, nous allons refuser de voir et de prendre en compte le changement. Ce déni est un mécanisme de rejet pour protéger notre psychisme d’une émotion trop violente. Ce n’est pas un dysfonctionnement mais au contraire un signe que les mécanismes fondamentaux de survie fonctionnent.
Ce qui m’a alors personnellement été utile, c’est de réaliser qu’il était tout à fait logique de se sentir comme tenu à distance de sa propre vie en de pareilles circonstances. Me voilà rassurée, j’étais normale ! En temps de choc, simplement reconnaître ce qui nous arrive est déjà un grand pas en avant.
- Ne pas se sentir coupable !
Suite au choc, j’étais comme paralysée sur place. Je me sentis même coupable de ne pas me secouer alors que là, tout de suite, il aurait fallu se battre pour sortir rapidement de cette pénible situation.
En état de choc, notre esprit complètement désorienté a plus de chance de nous conduire dans une mauvaise direction que de bien nous guider. Donc, si on y regarde de plus près, cet état de sidération est finalement utile car il nous préserve du réflexe de foncer tête baissée.
Chaque chose en son temps. Le temps d’agir viendra mais pour l’instant, il important d’accepter sans culpabilité le fait de ne pas agir.
- Se dire que la période est difficile mais passagère !
Cette période de sidération dure plus ou moins longtemps suivant l’ampleur du choc. Plus la situation perdue a fortement été investie, plus le choc est fortement ressenti et plus la période de déni est longue. Cependant, bien que douloureuse à vivre, cette période n’est que transitoire.
Ce qui m’a alors aidé, c’est de savoir que bientôt, je passerai à autre chose… comme le printemps arrive toujours inéluctablement après l’hiver.
Et vous, comment faites-vous pour adoucir les périodes de choc ?
J’ai hâte de vous retrouver dans les prochains billets pour partager avec vous la suite de ce cheminement et ce qui m’a été utile pour avancer 😉
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